Cela fait maintenant plus de 10 ans que l’accident nucléaire de Fukushima s’est produit. Pourtant, le gouvernement japonais ne sait toujours pas comment se débarrasser de l’eau contaminée qui s’est infiltrée dans l’installation. Enfin si, hélas. Pour le Premier ministre Yoshihide Suga, la situation a assez duré et il est temps de la rejeter dans l’océan, annonçait le Japan Times le 7 avril.
Les autorités japonaises débattent de la meilleure façon de contenir l’eau radioactive à l’usine de Fukushima depuis des années. Mais l’installation va bientôt manquer d’espace pour stocker le liquide contaminé. Le dirigeant japonais estime donc « inévitable » le plan controversé de rejet des eaux dans l’océan Pacifique. Le meilleur plan semble être de la purifier au mieux, puis de diluer le tritium radioactif qui persiste même après le processus de nettoyage. Le reste de l’opération consiste à vider le tout sur trois décennies.
« Que faire de l’eau ? C’est une tâche que le gouvernement ne peut plus reporter sans mettre en place une politique », a déclaré mercredi le ministre japonais du Commerce Hiroshi Kajiyama aux journalistes. Mais en dehors des salles de réunion du gouvernement, le plan est encore considérablement impopulaire. Il l’est d’autant plus parmi les pêcheurs, qui craignent que personne ne veuille acheter du poisson provenant d’eaux radioactives. À raison.
Yoshihide Suga devrait prendre une décision formelle sur la solution d’ici mardi prochain. Si le gouvernement continue sur la même voie, le plan sera de diluer le tritium jusqu’à atteindre 2,5 % de la concentration maximale autorisée par les normes nationales, avant de rejeter l’eau. Cela signifie, selon les responsables japonais, qu’il n’y a aucun risque pour les habitants. Mais seul le temps nous permettra d’en mesurer les conséquences.
Source : The Japan Times