Fin mars, un exercice de l’armée française s’est déroulé avec l’appui de robots. Parmi les machines présentes, les soldats se sont entraînés avec le chien robotique Spot, de la société américaine Boston Dyamics. L’armée a notamment analysé son utilité dans les combats en tant que robot de reconnaissance, rapportait Ouest France le 31 mars.
Au cours du déploiement de deux jours, 80 élèves de l’école militaire inter-armes (EMIA) ont exécuté un certain nombre de scénarios. Ils ont notamment travaillé la capture d’un carrefour. Ils ont aussi mené des actions défensives de jour et de nuit ainsi qu’un test de combat urbain. Chaque scénario a d’abord été réalisé uniquement avec des humains. Il a ensuite été répété en ajoutant les robots pour voir ce qu’ils pouvaient apporter.
« Lors de la phase de combat urbain sans robot, j’ai été tué. Mais pas la fois où le robot a effectué la reconnaissance », a révélé un des élèves. « En revanche on a fait l’expérience de leur autonomie limitée : Spot s’est retrouvé à court d’énergie en plein assaut. » Résultat, les soldats ont dû le porter.
Outre le robot chien américain, la société Nexter a déployé son OPTIO 20. Ce drone terrestre lourd est armé d’un canon de 20 mm monté sur une tourelle. Mais l’équipementier tricolore a surtout dévoilé son nouveau robot tactique polyvalent 100 % électrique et silencieux : l’ULTRO. Pour l’instant, il n’existe qu’un exemplaire de cette « mule » capable d’un emport de 600 kg, et pouvant être équipé d’une arme.
Mais l’utilisation de ces robots de combats a tout de même soulevé nombre d’inquiétudes, y compris chez Boston Dynamics. La firme américaine n’était en effet pas au courant de cette utilisation. Elle exerce d’ailleurs toujours des politiques claires interdisant aux fournisseurs ou aux clients de militariser le robot. Il faudra donc attendre encore un peu pour que le chien robot devienne le meilleur ami du soldat.
Source : Ouest France