Une professeure américaine de médecine environnementale tire la sonnette d’alarme. Selon le Dr Shanna Swan, l’humanité toute entière risque de se retrouver stérile d’ici 2045, rapportait le Guardian le 28 mars. La faute à des produits chimiques nommés les phtalates.
Le mois dernier, Shanna Swan a publié son livre, Count Down (compte à rebours), qui explique comment et pourquoi les humains perdent rapidement leur capacité à procréer. Elle y montre comment le nombre de spermatozoïdes a chuté de 59 % entre 1973 et 2011 dans le monde occidental, d’après l’analyse comparée de 185 études internationales. D’après ses projections, il pourrait atteindre zéro d’ici 2045. « La plupart des couples pourraient avoir à utiliser la procréation médicalement assistée », alerte-t-elle.
Shanna Swan met notamment en cause les produits chimiques présents dans les plastiques, en particulier les phtalates. « Ils abaissent le niveau de testostérone et leur influence se fait donc surtout ressentir chez les hommes, avec par exemple une diminution du nombre de spermatozoïdes, mais ils sont également mauvais pour les femmes », explique la chercheuse américaine. « Ils diminuent la libido et augmentent le risque de puberté précoce, d’insuffisance ovarienne prématurée, de fausse-couche et de naissance prématurée. »
L’industrie va donc devoir se mettre aux produits non hormonalement actifs, car elle produit encore trop de plastiques contenant des produits néfastes tels que le téflon, le BPA et les phtalates. Peut-on encore éviter un futur qui ressemblerait au film Fils de l’Homme ? « Je pense que c’est possible, mais nous devons reconnaître le problème et avoir la volonté de changer », répond Shanna Swan.
Source : The Guardian
