C’était un dispositif réclamé depuis des années par de nombreux.ses patient.e.s et associations. Ce vendredi, le gouvernement français lance enfin une première expérimentation sur le cannabis médical. Pendant deux ans, 3 000 personnes sur l’ensemble du territoire pourront se faire prescrire ce traitement, annonçait Le Monde le 25 mars.
L’expérimentation, actée fin 2019, avait été retardée à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois. Mais ce vendredi, la première prescription sera enfin délivrée au CHU de Clermont-Ferrand. Après le déploiement général du dispositif, elle ne sera cependant accessible qu’à 3 000 patient.e.s parmi tous les Français. Il pourra leur être prescrit des médicaments sous forme d’huile pour voie orale et des fleurs séchées à vaporiser, puis à inhaler. Mais pas question de se rouler un joint avec du cannabis thérapeutique.
La production de cannabis étant interdite en France, les autorités ont fait appel « à des producteurs étrangers, puisque eux seuls avaient des produits à base de cannabis qui étaient prêts à être mis à la disposition des patients », a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). « L’objectif de l’expérimentation est double : il s’agira d’évaluer la faisabilité du circuit de mise à disposition du cannabis médical en France et de recueillir les premières données sur l’efficacité et la sécurité du cannabis dans le cadre médical. »
L’expérimentation concernera des patient.e.s qui souffrent de douleurs chroniques neuropathiques, de certaines formes d’épilepsie sévères, ou de pathologies du système nerveux central comme la sclérose en plaques. Seront également éligibles des patient.e.s en soins palliatifs, et enfin d’autres ayant des douleurs provoquées par le cancer ou par ses modes de traitement comme la chimiothérapie. Cependant, seule une infime partie des personnes concernées pourront accéder aux traitements.
Source : Le Monde