Si les grandes villes sont souvent construites au bord de la mer, elles n’ont pas seulement à s’inquiéter de la montée des eaux. Selon de nouvelles recherches, elles sombrent également lentement sous le poids de leur propre développement, rapportait le San Francisco Chronicle le 15 février.
San Francisco, entre autres, s’est enfoncée de 80 millimètres dans la baie qui l’entoure. Le poids de la métropole, estimé à 1,6 billion de kilogrammes pour la zone, pourrait suffire à plier la surface de la Terre sur laquelle repose le centre urbain. De plus, les estimations restent prudentes, car les calculs de poids ne prennent pas en compte ce qui se trouve à l’extérieur des bâtiments – y compris les infrastructures de transport, les véhicules ou les personnes. Et ce scénario est envisageable dans d’autres parties du monde, bien qu’il dépende en partie de la géologie locale.
« Les résultats spécifiques trouvés pour la région de la baie de San Francisco s’appliqueront probablement à n’importe quel grand centre urbain, mais avec une importance variable », écrit Tom Parsons, géophysicien de l’agence United States Geological Survey. « Il devrait être possible d’améliorer les méthodes présentées ici en utilisant des photos satellitaires ou aériennes pour faire des analyses plus détaillées dans les zones inondables probables. »
Étant donné que la région est menacée par une élévation du niveau de la mer qui pourrait atteindre 300 mm d’ici 2050, la variation supplémentaire ajoutée est suffisamment importante pour être préoccupante. Cette étude souligne donc l’importance de la prise en compte de l’affaissement dans les modèles de risque de changement climatique, bien qu’il ne soit pas le seul. En effet, le déplacement des plaques tectoniques et le pompage des eaux souterraines posent déjà d’importants problèmes dans d’autres parties du monde.
Source : San Francisco Chronicle