Une équipe de scientifiques de la NASA a adopté une nouvelle approche pour tenter de détecter une civilisation extraterrestre. La technique consiste à balayer les exoplanètes à la recherche de signes de pollution atmosphérique, annonçait l’agence américaine le 10 février dans un communiqué. Une méthode inspirée par… nous-mêmes.
Tout comme les gaz à effet de serre, la présence de dioxyde d’azote dans l’atmosphère terrestre est une indication de l’activité humaine. À supposer qu’elle soit industrialisée, une civilisation extraterrestre pourrait donc être remarquée grâce à ces polluants.
Pour mettre au jour une nouvelle technosignature extraterrestre, les chercheurs de la NASA en scrutent donc des traces sur des exoplanètes potentiellement habitables. Mais ce n’est pas si simple : de nombreux astres pourraient avoir du dioxyde d’azote naturel dans leurs atmosphères, d’autant plus qu’il peut être émis par l’activité volcanique. Il a donc fallu un moyen de modéliser la quantité de dioxyde d’azote qu’il devrait y avoir sans la pollution sur une exoplanète donnée.
« Si nous observons plus de [dioxyde d’azote] que nos modèles ne le suggèrent à partir de sources non-industrielles, alors le reste du [dioxyde d’azote] pourrait être attribué à l’activité industrielle », a déclaré Giada Arney, co-auteure de l’étude et chercheuse au Goddard Space Flight Center. « Par conséquent, l’observation [du dioxyde d’azote] sur une planète habitable pourrait potentiellement indiquer la présence d’une civilisation industrialisée », a ajouté l’auteur principal de l’étude Ravi Kopparapu.
L’idée de chasser les extraterrestres grâce à leur pollution n’est pas nouvelle. Mais l’ajout de dioxyde d’azote, un sous-produit de la combustion de combustibles fossiles dans les centrales électriques ou les moteurs de véhicules, permet d’élargir la recherche.
Source : NASA