La police russe a arrêté l’opposant au gouvernement Alexeï Navalny à la descente de son avion à Moscou. Il revenait de cinq mois en Allemagne, où il avait été soigné après une tentative présumée d’empoisonnement au Novitchok. L’Europe et les États-Unis ont demandé qu’il soit immédiatement libéré, rapporte la BBC ce 18 janvier.
Alexeï Navalny, 44 ans, a été interpellé par les douanes russes après son atterrissage à Moscou en provenance de Berlin ce dimanche, selon un flux vidéo en direct sur sa chaîne YouTube. L’administration pénitentiaire russe a déclaré qu’il avait été détenu pour avoir enfreint les termes d’une condamnation avec sursis, selon l’agence de presse russe TASS. Réagissant à son arrestation, les États-Unis et l’UE ont lancé des appels pour qu’Alexeï Navalny soit promptement libéré.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, affirme que les autorités russes tentent de faire taire leurs détracteurs. Il a appelé à la « libération immédiate et inconditionnelle » d’Alexeï Navalny. « Les dirigeants politiques confiants ne craignent pas les voix dissidentes, ne commettent pas de violence contre des opposants politiques ou ne les détiennent pas à tort », a-t-il ajouté.
Jake Sullivan, le nouveau conseiller à la sécurité nationale du président élu Joe Biden, a gardé le même ton. « Les attaques du Kremlin contre M. Navalny ne sont pas seulement une violation des droits de l’homme, mais un affront au peuple russe qui veut que sa voix soit entendue », a déclaré Jake Sullivan. Des remarques qui feront probablement rire jaune Edward Snowden et Julian Assange.
La réponse de l’Union européenne n’a pas été moins cinglante puisque la France, l’Italie et le président du Conseil européen, Charles Michel, exigent la libération de Navalny. Des dizaines de ses partisans ont été arrêtés par la police à l’aéroport Vnoukovo de Moscou,. Le vol a été détourné vers un autre aéroport peu avant son arrivée.
Source : BBC