Un lamantin à qui l’on a gravé le nom de « Trump » dans le dos a été retrouvé dans la rivière Homosassa, en Floride, au cours du week-end. Suite à la révélation des images, les autorités ont ouvert une enquête sur cette mutilation inquiétante d’un animal menacé, rapportait le New York Times ce 11 janvier.
⚠️HELP FIND WHO MUTILATED A MANATEE: U.S. Fish and Wildlife Service is investigating who carved the word « Trump » on a Florida manatee. USFWS is looking for any information: cal Florida Fish and Wildlife Conservation hotline at 888-404-3922. https://t.co/FXQ2l3fYTj pic.twitter.com/jI9kL1BNe5
— Eric Feigl-Ding (@DrEricDing) January 11, 2021
Ce mammifère lent à sang chaud cherche refuge le long du littoral du comté de Citrus, dans l’État de Floride, ce qui les rend accessibles aux nageurs et aux plaisanciers. Mais l’animal est protégé par la loi sur les espèces en voie de disparition, ce qui n’a pas semblé déranger l’agresseur. Pour les biologistes marins, il est difficile d’évaluer les dommages causés au lamantin des Indes en utilisant uniquement les images de la vidéo.
« C’est un peu difficile de voir l’ampleur des dégâts causés sur la vidéo », a déclaré dans un e-mail Ruth Carmichael, professeur de sciences marines à l’université de South Alabama. Mais pour elle, cela n’amoindrit en rien la gravité de l’agression : « C’est une agression malgré tout. Si la griffure a pénétré la peau, elle a probablement causé de la douleur et du stress au lamantin. Ces animaux ont des nerfs et des poils sensoriels sous la peau. De plus, des plaies ouvertes pourraient s’infecter. »
Aux États-Unis, tout harcèlement d’une espèce protégée équivaut à une infraction passible d’une amende de 100 000 dollars (82 000 euros) et d’un an d’emprisonnement. Bien qu’on ne sache toujours pas quand ni comment le lamantin a été mutilé – ou si l’enquête en cours a permis d’obtenir des pistes sur les auteurs –, les images de l’animal ont suscité l’indignation partout où elles ont été diffusées.
Source : The New York Times