Ce jeudi, la justice irakienne a émis un mandat d’arrêt contre Donald Trump. Cette annonce fait est la conclusion d’une enquête sur le meurtre d’un haut dirigeant militaire irakien et d’un général iranien, annonce CBS News ce 8 janvier.
Le 3 janvier de l’année dernière, Abou Mehdi al-Mouhandis était tué lors d’une frappe de drone américaine à l’aéroport de Bagdad. Cette acte faisait suite à l’attaque de l’ambassade américaine de Bagdad, survenue quelques jours auparavant. L’attaque du 3 janvier avait aussi tuée le général iranien Qassem Soleimani, une des icône de la République islamique d’Iran. Abou Mehdi al-Mouhandis était pour sa part le chef adjoint du réseau paramilitaire irakien Hachd al-Chaabi, largement pro-iranien car à majorité chiite. La frappe de leur cortège avait été ordonnée par Trump, Il s’était alors félicité d’avoir éliminé « deux [hommes] pour le prix d’un ».
« Un mandat d’arrêt contre le président sortant des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été émis conformément aux dispositions de l’article 406 du Code pénal irakien », a déclaré jeudi le Conseil supérieur de la magistrature irakien dans un communiqué. Le choix de délivrer le mandat « est survenu après que le juge a enregistré les déclarations de la famille d’Abou Mehdi al-Mouhandis », le tribunal déclarant que les enquêtes se poursuivraient « pour identifier d’autres personnes ayant participé à l’exécution de ce crime, qu’ils soient irakiens ou étrangers ».
Interpol n’a pour sa part pas répondu aux demandes de l’Iran de transmettre une notice rouge à l’encontre du président américain. S’il venait à être jugé pour ces crimes, il pourrait risquer la peine capitale (mais il y a peu de chance qu’il le soit). Dans la perspective de l’anniversaire des deux meurtres, ce dimanche, les factions pro-iraniennes ont intensifié leur rhétorique contre Washington et contre les responsables irakiens soupçonnés de travailler avec les Américains.
Source : CBS News