Il y a plus de 7 milliards d’années, deux trous noirs supermassifs, en se rapprochant, ont commencé à tournoyer ensemble avant de fusionner. Ce cataclysme fut si intense qu’il a provoqué des perturbations dans l’espace-temps ressenties par des détecteurs lasers aux États-Unis et en Italie le 21 mai 2020.
La nouvelle a été annoncée par la collaboration internationale LIGO-VIRGO, qui exploite trois systèmes de détection d’ondes gravitationnelles ultra-sensibles en Amérique et en Europe. Grâce à des instruments d’une précision extrême, les chercheurs ont pu définir que la collision avait engendré un trou noir unique, d’une masse 142 fois supérieure à celle du Soleil. Cet événement, le premier de sa catégorie à être repéré, a eu lieu près de 150 milliards de billions de kilomètres.
« C’est vraiment incroyable », a déclaré le professeur Nelson Christensen, de l’Observatoire de la Côte d’Azur. « Ce signal s’est propagé pendant sept milliards d’années. Donc cet événement s’est produit à mi-chemin avec la naissance de l’univers, et il vient juste de déclencher mécaniquement nos détecteurs ici sur Terre. »
La découverte de ce nouveau trou noir est très importante. Les scientifiques ont longtemps retracé la présence de trous noirs un peu plus petits ou beaucoup plus grands. Mais cette nouvelle observation inaugure une nouvelle classe de trous noirs dits de taille intermédiaire de l’ordre de 100 à 1000 masses solaires. Cette découverte relance les travaux sur plusieurs théories concernant les origines de ses structures uniques dans l’univers.
Source : BBC News