L’archéologue Wang Xianqiu a fait une découverte incroyable en suivant les indices d’anciens textes mentionnant l’emplacement d’une tombe perdue. Le 31 décembre, le Smithsonian Magazine rapportait qu’au terme de sa quête dans la ville de Luoyang, ancienne capitale impériale, il a mis au jour un récipient de pierre ornementé qui proviendrait du mausolée de l’empereur Liu Zhi, un des derniers empereurs Han.
La découverte est capitale car il s’agirait de l’emplacement du mausolée d’un des derniers souverains de l’une des dynasties les plus puissantes de toute l’histoire asiatique. Son règne a grandement contribué à la chute de la dynastie des Han de l’Est, qui s’est effondrée en 220 ap. J.-C., provoquant la division de la Chine en trois États guerriers connus sous le nom des Trois Royaumes.
Le vase funéraire sacré a été retrouvé au nord-est d’une zone où plus d’une centaine de tombes ont déjà été découvertes. Grâce aux différents écrits qu’il analyse, l’archéologue en charge des fouilles comprend que « les administrateurs, gardes, concubines de bas rang et autres ouvriers des cimetières vivaient sur le site, peut-être aux côtés de nobles chargés de surveiller la tombe de l’empereur », explique-t-il au journal Xinhua. D’après lui, la découverte du calice « contribue à comprendre la façon dont les funérailles étaient effectuées pour les empereurs de la dynastie des Han de l’Est ».
Selon un article paru dans Week in China, l’empereur Liu Zhi (146 et 168 ap. J.-C.) était célèbre pour avoir rendu les eunuques autonomes, initiative qui a contribué à « la fragmentation progressive de l’empire chinois, en s’aliénant l’élite des courtisans ». La corruption au plus haut niveau de l’État a atteint son paroxysme en 166 ap. J.-C., lorsque les étudiants se sont soulevés pour protester contre le gouvernement. Ils ont alors appelé l’empereur Liu Zhi à éliminer tous les fonctionnaires corrompus, mais celui-ci a préféré ordonner l’arrestation de tous les étudiants impliqués.
Source : Smithsonian Magazine