Sachant que l’univers est en expansion perpétuelle et que cette expansion s’accélère exponentiellement, sa température moyenne devrait progressivement diminuer. C’est du moins ce qu’on pensait jusqu’ici. Mais des astrophysiciens de l’université d’État de l’Ohio ont découvert que c’est tout le contraire : la température moyenne du gaz cosmique a été multipliée par plus de dix depuis le Big Bang et atteint environ 2,2 millions de °C aujourd’hui, rapportait Universe Today le 14 novembre.
En étudiant les données thermiques des structures des plus grandes échelles de l’univers, les scientifiques américains ont découvert que la température moyenne des gaz dans l’univers primordial était inférieure à ce qu’elle est aujourd’hui. Cela serait dû à l’effondrement gravitationnel de la structure cosmique au fil du temps, une tendance qui va se poursuivre et s’intensifier à mesure que l’expansion de l’univers continue de s’accélérer.
« Au fur et à mesure que l’univers évolue, la gravité attire la matière noire et les gaz cosmique pour former des galaxies et des amas de galaxies. C’est un processus si violent que de plus en plus de gaz s’entrechoquent et s’échauffent », résume Yi-Kuan Chiang, directeur de l’étude. Ainsi selon lui, l’univers se réchauffe en raison du processus naturel de formation des galaxies et des autres structures cosmiques.
Ces résultats remettent en question la théorie selon laquelle le « Big Chill » (ou « Grand Refroidissement »), soit le refroidissement ultime du cosmos, serait une fatalité. Cette étude interroge également la possibilité de découvrir une vie extraterrestre un jour. En effet, si le cosmos se réchauffe avec le temps, cela pourrait aussi signifier que l’émergence de la vie deviendra moins probable avec le temps en raison de l’augmentation du rayonnement cosmique.
Ainsi, en supposant qu’on ne trouve pas de mécanisme permettant de maintenir un certain équilibre thermique, cela pourrait signifier que l’univers ne se terminera non pas par un « Grand Refroidissement », mais par un « Grand Embrasement ». L’un et l’autre sont une mauvaise nouvelle.
Source : Universe Today