Des traces de pas vieilles de 120 000 ans ont été découvertes dans le nord de l’Arabie saoudite, annonçait Phys.org jeudi 17 septembre. D’après la reconstitution effectuée par les chercheurs, un groupe d’Homo sapiens a dû s’arrêter pour boire et se nourrir dans un lac qui a disparu depuis.
Cet ancien point d’eau situé dans l’actuel désert du Néfoud n’était utilisé que comme repère lors de long voyage. Aujourd’hui, les étendues ardentes de la péninsule arabique sont inhospitalières, mais ça n’a pas toujours été le cas. Elle était autrefois verte et humide. « À certaines époques, les déserts qui tapissent à présent l’intérieur de la péninsule étaient de vastes prairies avec des lacs et des rivières d’eau douce », explique le coauteur de l’étude, Richard Clark-Wilson.
Ces empreintes jettent un nouvel éclairage sur les routes qu’empruntaient nos lointains ancêtres avant qu’ils ne voyagent hors d’Afrique. « Ces routes intérieures, qui suivaient les lacs et les rivières, étaient probablement très importantes pour les humains qui allaient se disperser hors d’Afrique », ajoute Mathew Stewart, de l’Institut Max-Planck d’écologie chimique, en Allemagne.
« La présence de grands animaux tels que les éléphants, de vastes prairies et de grandes ressources en eau, devaient faire du nord de l’Arabie un endroit particulièrement attrayant pour les humains qui se déplaçaient entre l’Afrique et l’Eurasie. »,
Au total, l’origine humaine de sept des centaines d’empreintes découvertes a été confirmée avec certitude, dont quatre qui, compte tenu de leur orientation similaire, des distances entre elles et des différences de taille, ont été interprétées comme laissées par un groupe de deux ou trois individus voyageant ensemble.
Source : Phys.org