Alerte aux singes radioactifs. Neuf ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, la zone d’exclusion qui entoure la centrale de Fukushima Daiichi est devenue le territoire de singes et de sangliers que les autorités japonaises peinent à tenir à distance, nous informait la NPR le 10 septembre.
Au lendemain de l’incident comparable à celui de Tchernobyl, en mars 2011, des centaines de milliers de personnes ont fui la région pour échapper aux flambées de radioactivité provoquées par la fusion des cœurs de trois réacteurs de la centrale. Près d’une décennie plus tard, la campagne qui entoure le site est encore largement désertée, et la nature y a repris ses droits.
« À l’aube, je suis réveillé par le fracas des singes qui courent sur le toit, envahissent les jardins et mangent toute ma nourriture », témoigne Shuichi Kanno, un habitant du village de Minamisōma, situé à 30 km de la centrale. « Je dois les combattre. » Pour ce faire, l’homme de 79 ans utilise des feux d’artifice fournis par le gouvernement japonais pour effrayer les macaques. Mais ils ne lui laissent jamais plus de quelques jours de répit.
« J’aime les singes et je ne leur ferais jamais de mal », poursuit l’homme. « Ce n’est pas de leur faute. C’est la faute de la puissance nucléaire. C’est la faute des humains. » Eux qui n’arrivent pas à tenir des singes en respect, comment ont-ils pu penser qu’ils pourraient dompter les atomes ?
Source : NPR