La ville de Toronto cherche à préserver un chêne majestueux vieux de 300 ans, mais la pandémie menace son avenir. Cet imposant chêne rouge du nord, haut de 24 mètres, a poussé à l’époque où les explorateurs français y avait établi un poste de traite, rapporte l’AFP. Le tronc de l’arbre, d’une circonférence de cinq mètres, frôle aujourd’hui la cour arrière d’une maison.
En 2015, cette maison a trouvé un nouvel acquéreur, qui aujourd’hui s’inquiète de ne pas pouvoir prendre en charge l’entretien de l’arbre et de voir ses racines fissurer les fondations de sa propriété. Le voisinage craint également qu’il ne soit un jour endommagé par des vents violents ou abattu lors d’une tempête. Pour le protéger, le conseil municipal de Toronto a voté en 2018 pour racheter la propriété, raser la maison et transformer le terrain en petit parc public.
Un accord a donc été conclu avec le propriétaire l’année dernière pour vendre la propriété à la ville. « Un arbre comme celui-ci est coûteux à entretenir. Si le terrain est un espace public, la ville pourra en prendre soin mieux que moi », explique Ali Simaga, propriétaire de la maison. « Je ne veux pas non plus être égoïste et le garder pour moi. »
Les experts affirment qu’avec des soins et dans de bonnes conditions, l’arbre pourrait vivre encore 200 ans ou plus, mais l’affaire n’est pas encore conclue. L’offre d’achat de la ville est conditionnée par des dons privés, et la collecte de fonds a pour objectif de réunir 430 000 dollars canadiens (plus de 275 000 euros) d’ici la fin de l’année. Après des débuts prometteurs, les contributions ont cependant ralenti pendant la pandémie
À la mi-juillet, 30 % de l’objectif ont été recueillis. Si l’objectif n’est pas atteint à la date limite, l’argent collecté sera utilisé pour soutenir la plantation d’arbres dans toute la ville, tandis que l’avenir du chêne historique sera remis en question.
Source : AFP