À l’université de Princeton, une équipe de physiciens américains a étudié la possibilité de créer des trous de ver assez grands pour que des humains puissent les traverser. Ils ont formulé un moyen théorique d’y parvenir, selon un article de Universe Today publié jeudi 27 août.
Les auteurs de cette étude parue le 15 août, Juan Maldacena et Alexey Milekhin, étudient les trous de ver depuis longtemps. Ils connaissent sur le bout des doigts la théorie de la relativité d’Albert Einstein, qui a permis au physicien allemand Karl Schwarzschild de postuler l’existence de ces raccourcis à travers l’espace-temps, au début du siècle dernier.
Mais selon le modèle établit par Schwarzschild, un trou de ver serait trop instable pour être traversé par quelque chose d’un bout à l’autre. Maldacena et Milekhin pensent pouvoir éviter cet échec à condition d’intégrer de l’énergie négative. Seulement, c’est un concept de physique quantique qui ne marche par définition qu’à une échelle réduite.
« Nous avons eu l’idée d’utiliser les fermions », décrivent Maldacena et Milekhin. Ces particules à masse nulle pourraient tourner en boucle en produisant de l’énergie négative, sans affecter la stabilité d’un trou de ver. Mais ce dernier serait microscopique. Pour lui donner une taille humaine, Maldacena et Milekhin comptent sur le modèle Randall-Sundrum II, une théorie selon laquelle l’univers peut être divisé en cinq dimensions.
Les chercheurs pensent ainsi avoir les clés théoriques pour créer un trou de ver traversable. Ils estiment qu’un vaisseau devrait y entrer très rapidement pour espérer en sortir et que, si parcourir 10 000 années-lumière ne prendrait qu’une seconde du point de vue de ses passagers, un observateur extérieur les verrait voyager pendant 10 000 ans.
« Ces trous de ver sont les montagnes russes ultimes », jugent les scientifiques.
Source : Universe Today