Notre ADN est plus riche que ce que nous imaginions. Une équipe scientifique américaine vient d’y déceler les traces d’un lointain ancêtre. Son étude, relayée par Live Science vendredi 7 août, montre que l’Homo sapiens s’est accouplé avec une espèce éteinte de primates.
Dans le cadre de ces travaux publiés par la revue PLOS Genetics, les chercheurs ont comparé les génomes de deux hommes de Néandertal, un homme de Denisova et deux hommes modernes originaires d’Afrique. À l’aide d’une nouvelle méthode de calcul, ils ont retracé l’origine de leurs gênes pour faire apparaître les combinaisons qui se sont produites au fil des siècles.
Les scientifiques ont ainsi déterminé que l’Homo sapiens et l’homme de Néandertal se sont mélangés il y a 300 000 à 200 000 ans. « L’hypothèse la plus crédible est qu’un premier groupe d’humains anatomiquement modernes est parti d’Afrique et a croisé l’homme de Neandertal, peut-être au Moyen Orient », suppose Adam Siepel, biologiste au Cold Spring Harbor Laboratory, près de New York.
« Cette lignée », poursuit-il « aurait ensuite été perdue – soit qu’elle se soit éteinte, soit qu’elle ait été absorbée par l’homme de Neandertal ou qu’elle soit retournée en Afrique. » Puis les deux espèces se sont de nouveau rapprochées il y a 50 000 ans.
L’analyse a aussi montré que 1 % du génome de l’homme de Denisova provient du gêne d’un ancêtre inconnu, qui a dû être transmis il y a près d’un million d’années. Selon Siepel, il pourrait s’agir de l’Homo erectus, qui aurait fait la rencontre des Denisoviens et des Neandertaliens en Eurasie. Même si l’espèce s’est éteinte, elle se retrouverait aujourd’hui dans notre ADN.
Mais il ne s’agit là encore que d’une hypothèse et Adam Siepel et ses collègues vont poursuivre leurs recherches pour tenter d’en savoir plus sur ce mystérieux ancêtre.
Source : Live Science