Deux ans après la légalisation du cannabis par le Premier ministre Justin Trudeau, l’association des chefs de la police du Canada demande à son gouvernement de décriminaliser la possession de petites quantités de drogues, y compris l’héroïne, rapportait Vice le 9 juillet.
Lors d’une conférence de presse jeudi 9 juillet, le chef de la police de Vancouver, Adam Palmer, qui dirige l’Association canadienne des chefs de police (ACCP), a déclaré que « l’arrestation d’individus pour simple possession de drogues illicites est inefficace. Cela ne sauve pas de vies. » L’organisation a déclaré que les efforts d’application de la loi devraient se concentrer sur les fabricants, les revendeurs et les trafiquants de drogue, comme ce qui se fait au Portugal.
En effet, Vancouver est le foyer de la crise des overdoses d’opiacés au Canada. Plus de 5 000 personnes sont mortes d’overdose en Colombie-Britannique depuis 2016, date à laquelle la crise a été déclarée urgence de santé publique. Il y a eu 170 surdoses mortelles dans la province en mai, le mois le plus meurtrier enregistré, et la police constate que sa politique actuelle en terme de drogue ne permet pas de résoudre cette crise.
Un rapport publié par l’ACCP indique que la dépénalisation impliquerait le recours à des amendes et à des avertissements pour la possession de petites quantités de drogues. De plus, une approche de santé publique pourrait signifier un contrôle gouvernemental strict de la production, de la pureté, de la force, de la vente et de la commercialisation de divers médicaments.
L’ACCP ne soutient pas la légalisation de drogues comme la cocaïne, la méthamphétamine ou les opioïdes, mais elle soutient « un traitement médical basé sur des preuves qui inclut un approvisionnement sûr ». Justin Trudeau, lui, a déjà déclaré qu’il n’était pas prêt à envisager la dépénalisation comme partie d’une solution à la crise des opiacés.
Source : Vice