Les mesures de confinement n’ont pas seulement donné de l’air à certains animaux. Selon plusieurs experts interrogés par l’agence Associated Press lundi 22 juin, elles ont entraîné une hausse du braconnage d’espèces en danger.
En Inde, le ralentissement de l’activité économique a par exemple poussé des individus à chasser les tigres ou les léopards pour gagner de l’argent. « C’est risqué mais quand ils sont au bord du gouffre, certains pensent que le risque vaut la peine d’être pris », observe le biologiste de la faune Mayukh Chatterjee.
Depuis le début du confinement indien, le 24 mars, au moins quatre tigres et six léopards ont été tués par des braconniers, sans compter les gazelles, les écureuils, les sangliers ou les paons mis à mort. En avril, la fondation Wildlife Justice Commission a indiqué que des stocks de pangolins étaient en train d’être faits dans différents pays d’Asie du Sud-Est.
Dans le même temps, les cornes de rhinocéros s’entassaient dans les réserves des braconniers au Mozambique, et les vendeurs d’ivoire cherchaient des débouchés pour leur marchandise illégale. « Nous nous attendons à voir une augmentation de la chasse à la viande de brousse », prévient Emma Stokes, directrice du programme Central Africa Program of the Wildlife Conservation Society.
Source : Associated Press