Le 3 mars dernier, dans la ville de Tacoma aux États-Unis, un homme noir est mort après avoir été menotté et plaqué au sol par la police alors qu’il criait : « Je ne peux pas respirer », rapportait The News Tribune mercredi 3 juin.
Il y a trois mois, un homme de 33 ans nommé Manuel Ellis est mort une heure après avoir été arrêté par la police, dans l’État de Washington. Les expertises médicales, publiées ce mardi 2 juin, ont conclu que Manuel était mort d’hypoxie, c’est-à-dire d’un manque d’apport d’oxygène au niveau des tissus de l’organisme. Une certaine quantité de méthamphétamine a également été décelée dans son sang.
Ce tragique décès fait bien sûr écho à celui de George Floyd, mort étouffé par le genou d’un policier. Les deux hommes ont été menottés, plaqués au sol et sont décédés d’une insuffisance d’oxygène causée par la pression physique exercée par les agents sur leurs voies respiratoires. Depuis l’annonce de la raison de sa mort, les habitants de la ville de Tacoma manifestent pacifiquement contre les violences policières.
Les policiers affirment que Manuel a engagé un affrontement physique avec eux lors de son interpellation, alors qu’il était d’après les forces de l’ordre en train de harceler une femme dans sa voiture. Après un échange de coups, Manuel se serait évanoui au sol après avoir été menotté par les policiers. Il a été déclaré mort après 40 minutes de tentatives de réanimation.
Ce musicien et père de deux enfants a été enregistré par la radio de la police pendant l’intervention. On pouvait l’entendre crier : « Je ne peux pas respirer » avant qu’il ne perde connaissance. « C’est un autre homme noir victime de la police », déclare Monet Carter-Mixon, sa sœur. « Je savais depuis tout ce temps que les policiers avaient tué mon frère. Il n’est pas possible que leur version de l’histoire ait entraîné la mort de mon frère. »
Source : The News Tribune