Le réchauffement climatique pousse les animaux à fuir leur habitat naturel et à se diriger vers les pôles Nord et Sud, nous apprend une nouvelle étude publiée le 25 mai dans Nature Ecology & Evolution. Cette migration est six fois plus rapide pour les espèces marines que pour les espèces terrestres.
L’étude passe en revue 258 recherches scientifiques préexistantes. Les chercheurs ont ainsi comparé plus de 30 000 changements d’habitats chez plus de 12 000 espèces de bactéries, plantes, champignons et animaux. Les résultats montrent que toutes les espèces migrent vers les pôles pour survivre au réchauffement climatique, bien que leur vitesse de déplacement varie.
En effet, les animaux marins se déplacent à une vitesse d’environ six kilomètres par an, tandis que ceux de la terre ferme ne bougent que d’1,8 m par an. Une vitesse « plus lente que prévue », selon les auteurs. Les insectes eux, migrent à une vitesse d’environ 18,5 kilomètres par an. Cette différence entre mer et terre peut s’expliquer par la sensibilité aux températures.
La plupart des animaux terrestres peuvent facilement réguler la température de leur corps. De plus, l’air propage la chaleur 25 fois plus lentement que l’eau. C’est aussi que les animaux marins peuvent migrer bien plus facilement que les autres. Ils peuvent se déplacer très facilement et rencontrent peu d’obstacles humains, contrairement aux animaux terrestres dont les mouvements sont souvent entravés par notre présence.
Cette base de données récoltée par les scientifiques a tout de même ses limites. Elle ne couvre que 0,6 % des espèces connues sur Terre, les animaux étudiés sont ceux qui paraissent les plus importants aux yeux des humains et proviennent principalement de l’hémisphère Nord. Mais elle permet tout de même d’anticiper les conséquences dans un futur proche.
Source : Nature