La plus ancienne étoile jamais découverte a été détectée dans les confins de la Voie lactée. Située à environ 35 000 années-lumière de nous, la géante rouge SMSS J160540.18-144323.1 possède le plus faible taux de fer (Fe) de toutes les étoiles analysées par les scientifiques. Cela signifie qu’elle est une des plus anciennes étoiles de l’univers, appartenant certainement à la deuxième génération d’étoiles apparues après la naissance de l’univers, il y a 13,8 milliards d’années, révélait IB Times le 17 mai.
Les premières étoiles étaient principalement composées d’hydrogène (H) et d’hélium (He). Les chercheurs pensent qu’elles étaient hypermassives, chaudes et avec une durée de vie très courte. Ils les appellent Population III et elles n’ont jamais été observées. Dans des astres si grands, des éléments comme du silicium et du fer peuvent être trouvés. Lorsque ces étoiles meurent, en explosant en supernovæ, elles dispersent ces éléments dans l’univers, et quand de nouvelles étoiles naissent, ces éléments s’y retrouvent. La quantité de métaux contenue dans une étoile est donc un indicateur fiable pour dater le moment de sa naissance.
Les chercheurs pensent, suite à une nouvelle étude, que l’étoile qui a donné son fer à SMSS J160540.18-144323.1 avait une masse relativement faible (pour l’univers primitif) d’environ 10 fois la masse du Soleil. Suffisamment de fer s’en est échappé pour être incorporé dans la formation de SMSS J160540.18-144323.1, qui a donc surement été l’un des tous premiers astres de la deuxième génération d’étoiles de l’univers.
Malheureusement, il s’agit maintenant d’une géante rouge et son temps est donc compté. Avant qu’elle ne disparaisse néanmoins, l’équipe de recherche continue de l’étudier de près pour recueillir le plus d’informations possibles sur les étoiles disparues de la Population III.
Source : IB Times