Il semblerait que les narcos avaient prévu le ralentissement des échanges internationaux de marchandises en raison de la pandémie de Covid-19. Sur toute la période du mois de mars, les cargaisons de cocaïne à destination de l’Europe étaient bien plus importantes qu’à l’accoutumée. Plus particulièrement Anvers, une des plaques tournantes du trafic, où les douaniers ont intercepté une quantité anormale de cocaïne, rapportait Ouest-France le 1er avril.
Les 27 et 30 mars derniers, sur le port d’Anvers, plus d’1,6 tonne de cocaïne a été saisie par les douanes sur trois cargaisons. Le 16 mars dernier à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, c’était 350 kg de poudre qui étaient interceptés par les douaniers belges. Pour leur directeur Kristian Vanderwaeren, cet envoi massif était prévu de longue date par les cartels sud-américains : « La mafia en Amérique du Sud s’est organisée et a placé le plus possible de marchandises dans les conteneurs, sachant que le trafic de conteneurs vers l’Europe va diminuer dans les mois à venir », explique-t-il.
L’épidémie à un impact sur tous les secteurs du travail, même le trafic de drogue international. Si le trafic de stupéfiants pourrait se voir ralenti dans les prochains mois, il est possible qu’il augmente considérablement au terme de ce confinement mondial, les périodes de sur-consommation de cocaïne en Europe s’étendant généralement des vacances d’été jusqu’à la période de Noël.
En 2019 sur le port d’Anvers, près de 62 tonnes de cocaïne ont été saisies, dont environ 60 % provenait de trois pays : Brésil, Équateur et Colombie.
Source : Ouest-France