Publiée dans la revue scientifique Nature le 25 mars, une nouvelle étude, menée par un groupe de scientifiques nord-américains, suggère que la couche d’ozone au dessus de l’Antarctique est en train de se reconstituer. The Guardian rapporte ainsi une nette amélioration de l’état de l’atmosphère dans l’hémisphère sud.
En effet, le Protocole de Montréal (mis en place en 1987), qui prévoyait l’arrêt de la production de substances appauvrissant la couche d’ozone, porterait enfin ses fruits. Il pourrait être responsable de la pause, voire de l’inversion, de certains changements problématiques dans les courants d’air autour de l’hémisphère sud.
Au niveau des pôles de notre planète, des courants d’air rapides (appelés jets streams) tourbillonnent à haute altitude. Ces dernières décennies, l’appauvrissement de la couche d’ozone avait entraîné le jet stream sud encore plus au sud que d’habitude, affectant les régimes pluviométriques et potentiellement les courants océaniques. Ainsi, en Australie par exemple, les modifications du jet stream ont accru le risque de sécheresse en éloignant la pluie des zones côtières. Si la tendance s’inversait, ces pluies pourraient revenir.
Avec l’aide de simulations informatiques, les chercheurs ont pu démontrer que cette pause n’est pas seulement un phénomène naturel. Le Protocole de Montréal semble avoir suspendu, voire légèrement inversé, la migration vers le sud du jet stream. C’est la preuve que des mesures globales et immédiates peuvent être prises afin de mettre en pause ou même d’inverser certains des dommages causés à l’environnement.
Sources : The Guardian/Nature