L’Inde est depuis le 24 mars sous le coup d’un confinement total pour ses 1,3 milliard d’habitants, dans le but d’éviter la propagation du Covid-19. Mais ce que craignent le plus ses habitants les plus pauvres, ce n’est pas le virus, mais de se retrouver à court d’argent et de vivres, rapporte la BBC .
Pour de nombreux travailleurs indiens qui vivent de petits boulots, le confinement signifie faire une croix sur ses revenus. En effet, selon l’Organisation mondiale du travail (OMT), au moins 90 % de la force de travail indienne est employée dans le secteur informel, travaillant comme aide domestique, vendeur de rue ou homme de ménage, et la plupart n’ont pas accès aux congés maladies ni aux congés payés.
Nombre d’entre eux sont des migrants venus d’un autre État que celui où ils travaillent et ne peuvent donc pas compter sur l’aide de leurs familles. Beaucoup n’ont même pas de compte en banque et comptent sur des paiements en cash pour vivre.
Mohammed Sabir dirige un petit étal qui vend des boissons à base de yaourt à Delhi, il a expliqué à la BBC avoir embauché deux personnes récemment car il avait prévu plus de travail cet été. « Maintenant je ne peux pas les payer. Je n’ai pas l’argent. J’ai peur que la faim nous tue bien plus vite que le coronavirus », dit-il.
Source : BBC