Quand Li Wenliang a tenté de donner l’alerte au sujet du coronavirus, fin décembre, les autorités chinoises l’avaient accusé de propager de fausses informations. Devant l’ampleur de l’épidémie, elle se sont ensuite excusées. Le médecin aurait finalement succombé à l’infection, ont annoncé les médias du géant asiatique relayés par la BBC ce jeudi 6 février 2020. Quelques heures plus tard, son hôpital a démenti, affirmant qu’il était « dans un état grave » mais que tout était mis en œuvre pour le sauver.
Le 30 décembre 2019, Li Wenliang a envoyé un message à ses confrères médecins sur la messagerie WeChat. Cet ophtalmologue de 34 ans basé à Wuhan était certain d’avoir diagnostiqué les symptômes du Sras à sept patients. En 2002 et 2003, ce coronavirus avait tué 774 personnes dans le monde. Alors les mots de Wenliang ont eu la même viralité.
Convoqué par les autorités sanitaires le 30 décembre, le trentenaire a été accusé d’avoir propagé de fausses informations de nature à « troubler l’ordre social ». Le lendemain, Pékin a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que des cas de pneumonie visiblement contagieuse avaient été observés à Wuhan. Le marché d’où serait partie le virus a été fermé le 1er janvier.
Renvoyé au travail le 10 janvier, Li Wenliang a traité une femme infectée sans le savoir. « Je ne pouvais rien faire d’autre que respecter la ligne officielle », déplorait-il. Le spécialiste a été hospitalisé le 12, au lendemain du décès d’un premier patient. Depuis, plus de 560 personnes ont succombé. Son infection au coronavirus 2019-nCoV été confirmée le 1er février. Son épouse, elle aussi infectée, est enceinte de leur deuxième enfant.
Source : BBC