Selon une étude publiée mardi 14 janvier par l’agence norvégienne des consommateurs, 10 applications de rencontre collectent les données personnelles de leurs utilisateurs pour les revendre à des tiers. Cela inclut la géolocalisation, l’orientation sexuelle, les croyances ou encore l’usage de drogues ou de médicaments, liste la radio américaine NPR.
Grâce aux travaux de la société de cybersécurité Mnemonic, l’agence norvégienne des consommateurs a découvert que Grindr utilise un logiciel de publicité appartenant à Twitter, qui recueille des données comme l’identifiant du téléphone et l’adresse IP, ce qui permet à 160 entreprises de traquer leur détenteur·trice sur plusieurs appareils. En 2018, un article de BuzzFeed avait forcé l’application à arrêter de partager des informations sur la séropositivité de ses utilisateurs.
D’après l’étude, OkCupid monnaye aussi des informations sur la sexualité, l’orientation politique ou la consommation de drogue de ses clients à la société Braze. Or, le site de rencontre appartient à la même holding que Tinder, The Match Group. « Cela signifie que les données collectées sur Tinder peuvent être partagées avec OkCupid et vice versa », pointent les chercheurs. Ces deux plateformes « ne remplissent pas les critères du règlement général sur la protection des données (RGPD) » protégeant les données personnelles dans l’Union européenne.
L’agence norvégienne des consommateurs a déposé plainte contre Grindr et cinq autres entreprises recevant des données à travers l’application. « Ces pratiques sont incontrôlables et contraires à la législation européennes », affirme son directeur de la politique numérique, Finn Myrstad.
Source : NPR