Une équipe internationale de scientifiques est parvenue à prolonger la vie d’un ver C. elegans de 500 %. D’après son étude publiée par la revue Cell Reports, et relayée par Newsweek jeudi 9 janvier, une modification génétique de deux voies cellulaires a été opérée sur ce ver mesurant un millimètre. Ses cellules similaires à celles des êtres humains et sa faible espérance de vie (quatre semaines) en font un cobaye régulier des expériences sur le vieillissement.
Dans le C. elegans comme chez l’être humain, les molécules qui se trouvent à l’intérieur des cellules forment des voies de signalisation permettant l’envoi de messages. Elles peuvent par exemple ordonner aux cellules de se diviser en passant des unes aux autres.
On sait, grâce à des travaux antérieurs, qu’il existe un lien entre deux voies de signalisation des C. elegans et le vieillissement : en modifiant le passage de l’insuline, les scientifiques peuvent doubler la longévité du ver, alors qu’en altérant le couloir de la rapamycine, ils peuvent l’augmenter de 30 %.
En toute logique, une intervention sur les deux devrait prolonger la durée de vie de 130 %. Mais à la lumière de l’étude parue dans la revue Cell Reports, on sait désormais que l’effet est décuplé : le gain est de l’ordre de 500 %. Autrement dit, ce cas défie les mathématiques : « Un plus un égal cinq », constate Jarod Rollins, du laboratoire américain de biologie MDI.
Avec ses collègues, Rollins va désormais chercher à comprendre comment les voies cellulaires interagissent afin d’ouvrir la voie à « des thérapies pour accroître la durée de vie [humaine] en bonne santé d’une population qui vieillit rapidement », selon le président du MDI, Hermann Haller.
Source : Newsweek