Crédits : Andrew Fidler/Silke Stuckenbrock

D’après une étude publiée le 16 novembre dans la revue Journal of Hazardous Materials, 508 000 bernard l’hermite ont été piégés dans des déchets plastique sur les îles Cocos et 61 000 sur l’île Henderson. Les pauvres crustacés ont confondu des coquillages avec des déchets plastique, précise le Washington Post.

Dans des canettes ou des bouteilles, les scientifiques ont découvert des dizaines de bernard l’hermite, pour la plupart morts. Les pagures sont dépourvus de carapace et ils récupèrent généralement des coquilles de gastéropodes pour s’abriter. Il arrive toutefois qu’ils se réfugient dans des déchets plastique où ils restent souvent coincés, au point d’en mourir.

En passant l’arme à gauche, ils émettent un signal chimique avertissant leurs congénères qu’une coquille est disponible. Beaucoup de bernard l’hermite meurent ainsi en essayant de faire d’un déchet plastique leur coquille protectrice, et leur décès attire encore plus de leurs semblables.

Les scientifiques de l’Institut d’études marines et antarctiques (IMAS) de l’université de Tasmanie et du Musée d’histoire naturelle de Londres se sont dit choqué·e·s par ces résultats. « Il s’agit essentiellement d’une horrible réaction en chaîne », explique la chercheuse Jennifer Lavers. « Il est inévitable que ces créatures interagissent avec la pollution plastique et soient affectées par celle-ci, bien que [notre étude] soit l’une des premières à fournir des données quantitatives sur ces impacts. »

Les scientifiques n’ont pas encore pu déterminer ce que cette perte de plus d’un demi-million de spécimens signifie pour la population mondiale de bernard l’hermite.

Sources : The Washington Post/Journal of Hazardous Materials