Des chercheurs de l’université d’Oxford ont publié en octobre une étude dont les résultats relayés samedi 9 novembre par Vox montrent que la plupart des gens ne voient pas la fin de l’espèce humaine uniquement comme une tragédie.
En effet, les chercheurs ont demandé à 2 500 personnes aux États-Unis et au Royaume-Uni de classer ces trois scénarios qui pourraient nous arriver, du meilleur au pire : aucune catastrophe majeure ne se passe, une catastrophe anéantit 80 % de la population humaine et une catastrophe entraîne l’extinction de l’espèce humaine.
En analysant les résultats, il s’est avéré que la plupart des sondés étaient plus préoccupés par l’éventualité de perdre 80 % de l’espèce humaine que l’espèce humaine tout entière. Étonnamment, lorsque ce scénario advient pour une autre espèce animale, le résultat change, les testés redoutant plus la disparition totale des zèbres que la disparition de 80 % d’entre eux.
Selon les chercheurs, la problématique est liée à l’incidence des pertes des vies humaines sur les survivants, ce qui explique que le pire des scénarios soit l’extinction d’une partie seulement de l’humanité.
En d’autres termes, si un monde sans zèbres est plus tragique qu’un monde dans lequel la plupart des zèbres meurent, c’est l’inverse lorsqu’il s’agit de nos congénères.
Stefan Schubert, co-auteur de l’enquête, conclut : « Les gens pourraient avoir beaucoup d’influence sur les menaces d’extinction humaine dans un avenir proche. Il est donc important de savoir ce qu’ils pensent d’eux-mêmes. » Visiblement, nous sommes trop pessimistes pour vouloir survivre au pire.
Source : Vox