Selon une étude rendue publique par la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society le 12 septembre dernier, les mesures du taux d’expansion de l’univers recueillies à l’aide d’une nouvelle technologie télescopique ne correspondent pas au modèle standard, référence depuis des décennies parmi les scientifiques.
L’univers est en constante expansion et les galaxies s’éloignent peu à peu les unes des autres. Depuis des années, des chercheurs·euses tentent de mesurer sa vitesse de croissance. Un nombre qu’on appelle la constante de Hubble. Pour ce faire, iels étudient le rayonnement électromagnétique – le fond diffus cosmologique (CMB) – issu du Big Bang, qui a eu lieu il y a environ 13,8 milliards d’années.
Cette étude – précédée d’autres plus tôt cette année qui ont abouti à des conclusions similaires – annonce une véritable crise dans la cosmologie. L’univers s’étendrait 9 % plus rapidement que ce que prévoyaient les précédents calculs basés sur le CMB. « Cette disparité ne peut pas être un hasard », a commenté Adam Riess, scientifique récompensé par le prix Nobel, qui a publié l’une des études sur le sujet en avril dernier.
Les scientifiques pensent ainsi qu’il leur manque un élément essentiel qui expliquerait cette différence. Iels ne savent pas encore ce que pourrait être cette pièce manquante, mais certain·e·s n’hésitent pas à désigner comme responsable une forme d’énergie hypothétique : l’énergie noire.
Sources : Business Insider/Monthly Notices of the Royal Astronomical Society