C’est une des questions qui préoccupe le plus les scientifiques : de quoi l’univers est-il fait ? Eh bien selon certains d’entre eux, comme le professeur Steven Carlip de l’université de Californie à Davis, l’univers serait fait de toutes petites bulles contenant chacune des micro-univers, expliquait Vice jeudi 24 octobre.
Pour tenter de résoudre le mystère de ce qui remplit l’univers, les scientifiques ont exploré la possibilité qu’il soit réellement rempli de bulles, une sorte de mousse d’espace-temps. La proposition de mousse quantique étend l’incertitude de la position et de l’impulsion des particules de la théorie quantique jusqu’au tissu même de l’univers, de sorte que sa géométrie n’est pas stable, cohérente ou fixée à une échelle infime.
Pour illustrer sa théorie, le physicien John Wheeler avait recours à l’image d’un avion qui descend vers la mer. À mesure que vous descendez, les surfaces peuvent apparaître lisses, rugueuses ou mousseuses. Tout comme l’espace-temps.
Puis, en septembre dernier, le Pr Steven Carlip a publié une nouvelle étude s’appuyant sur la théorie de la mousse quantique de Wheeler : « Il y a tellement de propositions différentes pour résoudre le problème de la constante cosmologique. Aucune de mes recherches n’est largement accepté, c’est bon signe pour elles », a-t-il déclaré dans une interview. « Je pensais que cela valait la peine de chercher une approche moins ad hoc, qui pourrait provenir de choses que nous savions ou que nous suspections. »
L’idée est que dans la mousse quantique, chaque point de l’espace-temps possède l’énorme quantité d’énergie du vide prévue par la théorie quantique, mais se comporte différemment des autres points. Quelle que soit la manière dont un point se comporte, l’inverse est tout aussi susceptible de se produire à un autre point de l’espace-temps. C’est la caractéristique de la mousse spatio-temporelle qui « annule » l’énergie supplémentaire et les expansions à une échelle infime, produisant seulement la faible énergie que nous observons à l’échelle de l’univers entier.
Selon le professeur Carlip, nous avons affaire à « une structure microscopique complexe », une sorte d’univers en expansion formé par d’autres minuscules univers en expansion et en contraction à chaque point de l’espace-temps. Carlip pense qu’il est possible qu’avec le temps, les zones en expansion se reproduisent et soient elles-mêmes remplies d’univers minuscules en chaque point. En somme, une infinité d’univers dont le nôtre ne serait peut-être, lui aussi, qu’une bulle de savon.
Source : Vice