La stratégie était bien rodée. Plutôt que de passer elle-même ses examens, la députée bangladaise Tamanna Nusrat a recruté huit jeunes femmes lui ressemblant pour passer les devoirs à sa place, comme le révèle le Guardian ce 21 octobre.
Élue l’an dernier députée de la majorité au pouvoir, Tamanna Nusrat est accusée d’avoir rémunéré les étudiantes pour s’éviter de passer les épreuves. La tromperie aurait été utilisée au moins 13 fois, afin de faciliter l’obtention d’un diplôme d’arts à la Bangladesh Open University.
C’est la chaîne privée Nagorik TV qui a révélé la supercherie en entrant dans une salle d’examen et en questionnant l’une des sosies travaillant pour le compte de la députée. « Nous l’avons expulsée parce qu’elle a commis un délit. Un délit est un délit », a déclaré le directeur de l’université Muhammad Abdul Mannan Mannan. « Nous avons annulé son inscription, elle ne pourra plus jamais être admise ici. »
Un stratagème apparemment connu de tous, mais qui a mis du temps avant d’éclater au grand jour. « Les étudiants par procuration étaient protégés par les représentants de la députée. Tout le monde le savait, mais personne n’a prononcé un mot parce qu’elle vient d’une famille très influente. » La députée ne s’est pas exprimée sur le sujet, mais sa carrière prend un mauvais tour.
Source : The Guardian