En décembre 2018, des plongeurs se sont enfoncés dans les eaux de Lembeh, en Indonésie, quand ils ont aperçu une pieuvre veinée qui avait élu domicile sous un gobelet en plastique. Horrifiés et tristes, ils sont partis à la recherche de coquillages pour proposer des alternatives au petit animal, rapportait Getaway le 16 octobre dernier.
Avec beaucoup de patience, ils ont présenté au céphalopode toute une série de coquillages, espérant que l’un d’entre eux lui donnerait envie de quitter son abri de plastique. À chaque fois, la pieuvre sortait un bras qu’elle enroulait autour de la coquille, comme pour tâter le terrain. Les plongeurs allaient et venaient, tellement dévoués à l’aider qu’ils ont presque manqué d’air, quand la pieuvre a finalement réagi avec plus de vigueur lors de la présentation d’un énième coquillage. Elle a quitté le déchet pour emporter le beau coquillage, sous les acclamations silencieuses des plongeurs.
Cette mésaventure constitue un témoignage de plus de l’impact de la pollution plastique dans nos océans. « Je suis habitué à voir des poulpes faire leurs maisons dans des ordures. Ce sont des animaux intelligents qui exploitent leur environnement à leur avantage », explique Pall Sigurdsson, l’un des plongeurs. Malheureusement, « les déchets sont désormais une partie intégrante de leur environnement ». Si certain·e·s – comme Boyan Slat – œuvrent activement à leur nettoyage, il y aurait aujourd’hui plus de 260 000 tonnes de déchets plastiques errant à l’état sauvage dans les océans.
Source : Getaway