Dans un pays où les températures estivales atteignent les 46°C haut la main, les autorités qataries ont pris la décision très peu éco-friendly d’installer des refroidisseurs géants dans des espaces publics en plein air. Le Qatar semble donc bien parti pour accélérer la crise climatique dont il est lui-même victime ; un cercle vicieux absurde que décrivait The Independent le 18 octobre.
« Si vous éteignez les climatiseurs, ce sera insupportable », se défend Yousef al-Horr, fondateur de l’Organisation pour la recherche et le développement du Golfe face au Washington Post. « Vous ne pouvez pas fonctionner efficacement. » Il faut dire que le Qatar a vu ses températures augmenter de plus de 2°C depuis la période préindustrielle et, à l’avenir, certaines villes pourraient devenir carrément inhabitables.
En préparation de la Coupe du monde du football 2022, le pays a déjà placé des climatiseurs cyclopéens dans les stades ; d’autres vont fleurir le long des trottoirs ou dans des centres commerciaux en plein air. Ceux-ci rejoignent l’armée de systèmes de refroidissement dont dispose déjà le Qatar. En effet, selon la Banque mondiale, le pays est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre par habitant – presque trois fois plus que les États-Unis – et 60 % de son électricité est dédiée à la climatisation.
Sources : The Independent/The Washington Post