À en croire le journaliste mexicain Ricardo Ravelo Galó, « 80 % des municipalités du Mexique sont gouvernées par des autorités qui ont des liens directs ou indirects avec le crime organisé ». Dans un entretien donné au journal Sin Embargo le 17 septembre, il estime que 80 % des forces de police nationales et municipales sont donc « sous leur contrôle ».
Cette mainmise est notamment exercée par neuf groupes majeurs, dont dépendent 74 branches armées. Il y a le cartel de Tijuana (Arellano Félix), du Golfe, de Sinaloa (ou du Pacifique), de Juárez (Carrillo Fuentes), Beltrán Leyva, Caballeros Templarios, Jalisco Nueva Generación, La Familia et Los Zetas. Sans compter cinq autres formations qui ont gagné du pouvoir ces cinq dernières années : du Nord-Est, du Sud-Est, du Poniente, Los Viagras, et Nueva Plaza.
Cette quantité de grandes organisations est deux fois plus importante que ce qu’évaluait le Procureur de la République en 2005, lorsque les cartels de Tijuana, Sinaloa, Juárez et Colima tenaient le haut du pavé. Ceux-ci se sont fragmentés et spécialisés afin de mieux répondre aux demandes du marché, juge la spécialiste du crime organisé Guadalupe Correa-Cabrera, qu’ULYCES avait interrogée en décembre.
Source : Sin Embargo