Alors qu’elle a fermé ses portes depuis 20 ans, la décharge de Dollemard, au Havre, continue de déverser chaque année ses déchets dans la mer. D’après les services municipaux de la ville, la structure, qui appartenait avant au secteur du BTP, jette « entre 30 et 80 m3 par an » de déchets à la mer, rapporte Le Monde. Perchée à 80 mètres au-dessus d’une falaise, la décharge se trouve en plus dans une zone protégée, ayant obtenu le label européen de protection Natura 2000.
En 2011, une étude ordonnée par la mairie, alors dirigée par Édouard Philippe, estimait que le coût pour extraire les déchets se situait entre 17 et 21,5 millions d’euros. La fragilité des lieux ajoute une difficulté importante, puisque le risque de « déstabilisation de la falaise » en cas d’excavation est considérable. Les gravats et les déchets accumulés depuis 2000 « tiennent la falaise », expliquait la mairie jeudi 8 août.
Si 90 % des rejets sont immobiles, 10 % des déchets déversés par Dollemard, dont les métaux, le plastique et le caoutchouc sont rejetés en pleine mer. En 2018, de nombreux détritus se sont ainsi retrouvés sur les plages voisines, suite à la tempête Eleanor. Pour gérer les « 300 000 à 400 000 m3 » de déchets entassés sous la falaise, la mairie pourrait choisir entre une excavation ou la construction d’une digue par enrochement. Une décision devrait être prise d’ici au printemps 2020.
Source : Le Monde