Il y a quatre ans, la Tanzanie ne comptait plus que 15 rhinocéros. Aujourd’hui, à la faveur d’un plan de lutte contre les braconniers, ils sont 167. Leur nombre a donc augmenté de de 1013 %, calcule The Independent ce jeudi 11 juillet.
Lorsque John Magufuli a pris les rênes du gouvernement tanzanien en 2015, il s’est montré particulièrement intransigeant envers le braconnage. Quatre hommes ont vite été arrêtés pour trafic de cornes de rhinocéros et condamnés à 20 ans de prison. En février, une Chinoise surnommée la « reine de l’ivoire » a été condamnée à 15 ans de prison pour son rôle dans le trafic de 860 défenses d’éléphants entre 2000 et 2014.
De même, la population d’éléphants a chuté de 60 % entre 2009 et 2014. « Grâce au travail d’une unité spéciale formée en 2016 pour lutter contre le braconnage, les éléphants sont passés de 43 330 en 2014 à plus de 60 000 aujourd’hui », se félicite la présidence.
Ces données sont toutefois à prendre avec des pincettes, avertit Mark Jones, de l’association Born Free Foundation. Car il semble que beaucoup de pachydermes ont été importés ou se sont déplacés en Tanzanie pour fuir les chasseurs de pays voisins. Le braconnage profite aussi de l’interdiction du commerce d’ivoire en Chine. Il est en revanche toujours autorisée au Japon, au Vietnam et dans l’Union Européenne. On estime que 415 000 éléphants vivent en Afrique, contre 10 millions il y a 90 ans.
Source : The Independent