Un nouveau type de pollution plastique a été identifié sur l’île portugaise de Madère, que les scientifiques ont surnommé « plasticroûte », rapportait Gizmodo le 22 juin. Mais ne vous fiez pas à son nom ridicule, ce phénomène nouveau démontre une nouvelle fois les conséquences désastreuses de la pollution plastique.
Ignacio Gestoso, écologiste marin au MARE-Marine and Environmental Research Center a observé pour la première fois le plasticroûte sur les rochers de l’île de Madère en 2016. Il s’agirait d’une fine couche de plastique collée aux rochers par les vagues. « [Les plasticroûtes] ont probablement pour origine le fracas de gros morceaux de plastique contre le rivage rocheux. Par conséquent, le plastique s’agrippe au rocher à la manière des algues ou des lichens », explique Gestoso. Début 2019, le chercheur et son équipe sont retournés sur l’île et ont pu observer que le plastique recouvre désormais près de 10 % de la surface rocheuse.
L’analyse chimique du plasticroûte a révélé qu’il s’agissait de polyéthylène, un plastique généralement utilisé dans les emballages à usage unique et les récipients alimentaires. Le plasticroûte a un impact direct sur son environnement. En effet, les rochers de Madère constituent l’écosystème et abritent l’alimentation de nombreux mollusques. On ne connaît pas encore les conséquences du plastique sur les escargots marins, mais il y a de grandes chances pour qu’il soit très néfaste.
Cette macabre découverte sonne une nouvelle fois l’alarme sur l’étendue de la pollution humaine dans l’environnement. « En tant que chercheur en écologie marine, je préférerais signaler d’autres types de résultats, plutôt qu’écrire des articles décrivant cette nouvelle et terrible forme de pollution plastique », a déclaré Gestoso.
Source : Gizmodo