Une start-up américaine du nom d’eGenesis a implanté des organes de porc génétiquement modifiés dans des singes, révélait la MIT Technology Review le 12 juin dernier. Avec comme objectif de pouvoir les greffer à l’avenir à l’être humain. L’entreprise, spécialisée dans l’édition génétique, souhaite ainsi répondre aux pénuries d’organes outre-Atlantique.
Plus de 118 500 personnes étaient en attente d’une greffe d’organe en 2013 aux États-Unis. Voilà pourquoi les scientifiques d’eGenesis tenaient à franchir cette étape cruciale vers la possibilité d’une « xénotransplantation », soit la transplantation d’organe ou de cellules entre deux espèces distinctes. Ils ont recouru à l’édition génétique pour modifier l’ADN des porcs afin que leurs organes puissent être transplantés en toute sécurité sur des êtres humains.
Jusqu’à présent, aucun test sur l’Homme n’a encore été effectué mais la société s’entraîne actuellement sur des singes au Massachusetts General Hospital de Boston. Ces expériences sont dirigées par le chirurgien James Markmann, spécialisé dans les greffes.
Cependant, ni Markmann, ni eGenesis n’ont révélé quels organes de porcs étaient utilisés ni quelles espèces de singes les recevaient. Les babouins et les chimpanzés sont les options les plus probables étant donné que la taille de leurs organes avoisine ceux de l’être humain. « Le fait que ces organes porcins puissent survivre six mois ou un an, voire deux années entières, est extraordinaire et nous pouvons le faire », s’enthousiasme James Markmann. « Nous voyons bien que nous sommes à un tournant. » Ou à un point de non-retour.
Source : MIT Technology Review