Chaque année depuis 400 ans, la tranquillité qui entoure habituellement le Sensō-ji, un temple bouddhiste situé dans le sanctuaire Asakusa de Tokyo, est brisée à la fin du mois d’avril par de stridents pleurs de bébés. C’est le Nakizumo, un festival durant lequel des sumos s’affrontent dans un concours du bébé qui pleure le plus fort. Car Japan Travel explique qu’au Japon, on considère qu’un bébé qui pleure beaucoup deviendra grand et fort.
Durant le festival, chaque sumo se voit attribuer un enfant. Après ça, la règle est simple : le premier enfant qui pleure a gagné. C’est à l’arbitre de la rencontre que revient la tâche de faire pleurer les enfants, de diverses manières sans verser dans la cruauté. Il peut par exemple s’approcher de leur visage en leur chantant « Naki ! Naki ! » (pleure ! pleure !) jusqu’à ce qu’ils craquent. La proximité d’un vieil inconnu bizarre fait souvent l’affaire. Mais si cela ne suffit pas, l’arbitre peut enfiler un masque de monstre pour effrayer les petits.
Cette année, plus de 160 bébés nés en 2018 ont participé au Nakizumo, venus de tout l’archipel. Le ou la gagnant·e, quoi que passablement traumatisé·e par l’expérience, est assuré·e de vivre une longue vie en bonne santé.
Source : Japan Travel