Le 4 avril, Google a annoncé l’abandon de son comité éthique censé surveiller son utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Une semaine seulement après l’avoir formé, l’entreprise a abandonné le projet, touché par une controverse autour des membres choisis pour y siéger, rapporte The Verge. Google avait ainsi invité Kay Coles James au sein de son comité, le président de la l’Heritage Foundation, un lobby conservateur connu pour ses idées anti-LGBTI et ses campagnes visant à combattre les initiatives contre le réchauffement climatique.
L’Advanced Technology External Advisory Council (ATEAC) formé par Google incluait également des spécialistes de l’IA ou de la robotique, des philosophes ou encore des psychologues. Mais le fait que des figures politiques telles que Kay Coles James y siègent a été très critiqué. « Il est devenu évident que, dans l’environnement actuel, ATEAC ne peut pas fonctionner comme nous le souhaitions », a déclaré un porte-parole de Google.
L’objectif de l’ATEAC était de rendre public le travail de Google en matière d’IA et de s’assurer qu’il respectait ses principes, énoncés par le PDG Sundar Pichai en 2018. Il avait mis en place ces mesures après des révélations sur la participation de Google à un projet du Pentagone sur des drones utilisant leurs recherches sur l’apprentissage automatique. Depuis, l’entreprise a annoncé qu’elle cesserait de travailler sur le projet, et s’est engagée à ne jamais utiliser l’IA pour développer des armes.
« Nous continuerons d’être responsables de notre travail sur les questions primordiales soulevées par l’intelligence artificielle, et nous trouverons différents moyens d’obtenir des opinions extérieures sur ces sujets », fait savoir Google le 4 avril. N’aurait-il pas été plus simple de remplacer les éléments problématiques ? En attendant une suite concrète à ce faux départ, aucun comité éthique n’a de regard sur le travail du géant en matière d’IA.
Source : The Verge