Lors du mariage de son ami et ancien camarade de classe, Brian Sapp a donné un magnifique discours sur les valeurs de l’amitié. Témoin et hôte de la cérémonie, il a ensuite arnaqué les mariés et leurs invités, détournant au total 500 000 dollars (environ 445 000 euros), rapporte The Independent. Parmi ses victimes se trouvaient le père d’un enfant gravement handicapé, les parents de ses propres filleuls, ainsi qu’un homme atteint d’un cancer du pancréas.
Le 15 mars 2019, Brian Sapp a finalement été condamné à neuf ans de prison ferme pour une escroquerie qui durait depuis quatre ans, et au cours de laquelle il a détourné 1,2 million d’euros subtilisés à une vingtaine de personnes. « Je ne suis pas un criminel qui manipule les gens sans remord. J’étais trop faible, trop désespéré et trop fier », a déclaré l’accusé face au juge du tribunal d’Alexandria, en Virginie. Pour mener à bien son escroquerie, Brian Sapp a promis à ses amis et leurs familles qu’il avait des contacts pouvant l’aider à trouver des propriétés vendues à des prix imbattables, dans la région de Washington.
Sans emploi depuis 2012, cet ancien chef de chantier a en réalité usurpé le nom d’une entreprise de maçonnerie, avec qui il avait travaillé par le passé. Devant le tribunal, plusieurs témoins ont raconté que Brian Sapp affirmait qu’il « dominait le marché immobilier ». Loin de gérer les investissements de ses amis, il participait en vérité à de coûteux voyages de golf ou des réceptions luxueuses, auxquelles il se rendait à bord d’un van Mercedes personnalisé, d’une valeur estimée à 71 500 euros.
Devant la cour, le marié resté anonyme a estimé que seul un « psychopathe » pouvait profiter ainsi du « plaisir tordu » de recevoir des invités avec leurs propres économies volées. Brian Sapp a de son côté affirmé qu’il ne lui restait rien de l’argent, ses parents ayant contracté un prêt pour payer son avocat. Il s’est malgré tout engagé à rembourser toutes ses victimes, devant la cour et à travers des lettres envoyées à ceux qui regrettent à présent de l’avoir eu comme ami.
Sources : The Independent