Moins d’une semaine après l’attaque meurtrière de deux mosquées à Christchurch, Jacinda Ardern, la Première ministre de la Nouvelle Zélande, a annoncé qu’elle comptait bannir les fusils d’assaut et les armes semi-automatiques du pays, fait savoir la BBC. « Notre histoire a changé à tout jamais. Désormais, nos lois vont elles aussi changer », a-t-elle déclaré le 21 mars, précisant que la réglementation devrait être effective dès le 11 avril 2019.
Les 50 victimes tuées dans les deux mosquées de Christchurch ont toutes été identifiées et Brenton Tarrant, un suprémaciste blanc australien, a été identifié comme le coupable du massacre. Il aurait notamment utilisé lors de son attaque un fusil d’assaut AR-15. Brenton Tarrant aurait également modifié ses armes afin de leur offrir une capacité de stockage de munition plus importante. Plusieurs armes ont été reclassées dès le 21 mars, pour être désignées comme « armes à feu semi-automatiques de style militaire », ce qui rendra leur acquisition plus difficile – voire impossible – dans le futur.
Tous les propriétaires d’armes semi-automatiques et de fusils d’assaut sont donc aujourd’hui sommés de rendre leur arsenal, un système de rachat ayant été mis en place. L’opération pourrait coûter plus de 120 millions d’euros au pays, mais il s’agit là « du prix à payer pour assurer la sécurité de toutes les communautés », a estimé Jacinda Ardern. Pour mettre fin aux tueries de masse, l’Australie aussi avait établi un contrôle strict de la circulation des armes en 1996 – plus aucune attaque de ce genre n’a eu lieu sur son territoire depuis lors.
Sources : BBC