Des chercheurs de l’université de Huelva en Espagne sont sur le point de débuter une nouvelle expérience sur des détenus, dans le courant du mois de mars. À New Scientist, ils ont expliqué vouloir envoyer des décharges électriques dans certaines parties de leur cerveau pour déterminer si elles peuvent calmer leurs pulsions violentes.
Durant quelques jours, une douzaine de prisonniers réputés violents auront des électrodes posées sur le crâne. À la fin de leur expérience, ils donneront un peu de leur salive. Celle-ci servira à évaluer leur taux de cortisol, et savoir si l’hormone du stress peut aider à comprendre l’agressivité du détenu.
Ce procédé s’appelle la « stimulation transcrânienne en courant continu » (TDCS), une technique médicale basée sur le principe de stimulation électrique du cerveau. New Scientist précise que les chocs électriques tiennent plus du massage crânien que de l’éclair foudroyant. En effet, vu le faible niveau d’électricité utilisé (un à deux milliampères d’amplitude pendant une trentaine de minutes), ils consistent à envoyer des stimulations sans douleur.
Cette étude est loin d’être la première du genre. En 2018 par exemple, l’université de Pennsylvanie avait mené une étude similaire sur des prisonniers et avait conclu à une possible diminution des tendances violentes chez des détenus « stimulés ». La pratique est néanmoins légitimement controversée.
Source : New Scientist