Non contente de tenter de détecter des signes de vie extraterrestre avec son Center for Life Detection Science (CLDS) flambant neuf, la NASA finance une étude qui pourrait peut-être booster ses recherches. Publiée dans la revue scientifique généraliste Science le 22 février, cette équipe de chercheurs a annoncé avoir créé son propre ADN extraterrestre, car introuvable sur Terre. Il l’ont baptisé ADN Hachimoji, qui signifie « huit lettres » en japonais.
Pour tout être vivant, l’ADN est constitué de quatre bases azotées différentes, soit quatre nucléotides différents : l’adénine (A), la cytosine (C), la guanine (G) et la thymine (T). Au cours de leurs recherches dirigées par la Fondation pour l’évolution moléculaire appliquée (Floride), les scientifiques ont tout simplement doublé le nombre des nucléotides, y ajoutant les lettres P, B, Z et S. Cet ADN synthétique possède donc huit lettres au total.
Dans un communiqué diffusé par la NASA, Lori Glaze, directrice par intérim de la division Science planétaire de l’agence spatiale, explique en substance que cette étude prouve que d’autres formes d’ADN peuvent exister dans l’univers et qu’elle permet de comprendre comment un système génétique est susceptible d’évoluer. « Ce nouveau travail nous aidera à développer des instruments et des expériences efficaces qui élargiront la portée de ce que nous recherchons », conclut-elle.
Sources : Science/NASA