Les arbres sont « notre arme la plus puissante dans la lutte contre le changement climatique », écrit une équipe de scientifiques. En l’attente d’une publication officielle, les conclusions de leur étude ont été présentées lors de la réunion de l’Association américaine pour le progrès de la science (AAAS) à Washington, rapporte The Independent. Ils proposent de planter 1,2 billion d’arbres pour réduire les émissions de CO2.
Selon les chercheurs, le nombre d’arbres sur la planète a longtemps été sous-estimé, de même que leur potentiel pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité. Dans une autre étude publiée en 2015, le scientifique britannique spécialisé dans l’écologie des écosystèmes Thomas Crowther avait dévoilé une carte de la densité des arbres à l’échelle mondiale ainsi que le nombre total d’arbres sur Terre. À l’aide de données au sol et par satellite, il a pu estimer que la Terre est couverte de 3,04 billions d’arbres et que ce nombre a diminué d’environ 46 % depuis le début de la civilisation humaine.
Fort de ces précisions, Thomas Crowther a ainsi imaginé une façon d’enrayer la marche du réchauffement climatique avec les arbres. Pour la présente étude, avec ses collègues, il a donc ont suivi la même approche pour prédire le nombre d’arbres pouvant être plantés pour remplir chaque espace vide à travers le monde.
Leur ambitieuse analyse suggère qu’une restauration massive des forêts à travers le monde pourrait annuler une décennie d’émissions en aspirant le dioxyde de carbone et être ainsi plus efficace que toutes les solutions déjà envisagées, depuis l’énergie éolienne jusqu’à la réduction des déchets. L’équipe a tenté d’estimer la quantité de carbone qui pourrait être captée en plantant ces arbres.
« Avec 3 000 milliards d’arbres, il est question de 400 gigatonnes actuellement, et si vous augmentiez cette capacité de 1 000 milliards d’arbres, cela équivaut à environ des centaines de gigatonnes capturées dans l’atmosphère, soit au moins dix années d’émissions anthropiques complètement anéanties », explique Crowther à The Independent.
Sources : Nature/The Independent