Après des années de combat, 22 Néerlandais·es né·es sous fécondation in vitro ont obtenu gain de cause. Le tribunal a approuvé un test ADN comparant leur ADN avec celui de Jan Karbaat. Cet ancien directeur d’une banque de sperme est accusé d’avoir secrètement utilisé son sperme plutôt que celui de donneurs et qu’il soit aujourd’hui le père de plus de 200 enfants. D’ici quelques semaines, certains d’entre eux seront ainsi enfin fixés, rapportait le quotidien néerlandais NRC le 13 février.
En 2017, 22 enfants conçus avec l’aide du centre médical Blijdorp à Barendrecht, au sud de Rotterdam et onze de leurs parents avaient porté plainte, appelant au test ADN. La Cour de Rotterdam a jugé que suffisamment de preuves suggérant les agissements douteux de Karbaat avaient été rassemblées et que les intérêts des enfants l’emportaient sur ceux des proches de Karbaat.
En effet, décédé un mois avant le procès en avril 2017, Jan Karbaat a toujours nié les accusations formulées à son encontre et refusé toute coopération pouvant aider les personnes potentiellement touchées. Sa famille et son avocat s’était jusqu’à présent farouchement opposé à une telle vérification ADN, appelant au respect de leur vie privée et de celle du défunt. Mais « tout enfant a le droit de savoir d’où il vient », a conclu l’une des enfants concernés, Merel-Lotte Heij.
Source : NRC