Il y a tout juste un an, les premiers primates clonés avaient fait les gros titres de l’actualité dans le monde entier. Des chercheurs chinois sont allés encore plus loin, en brisant un gène régulateur chez les primates avant de les cloner. Les résultats de leurs expériences ont été publiés dans la Chinese journal National Science Review. Les chercheurs y expliquent que le clonage de primates génétiquement modifiés présente des avantages évidents pour les tests médicaux. Les avantages sont moins évidents en terme de respect de la vie animale…
En créant des primates avec des gènes et des symptômes identiques, les chercheurs espèrent tester de nouveaux traitements pour des maladies allant des troubles cérébraux aux cancers. Réalisés dans un laboratoire en Chine, ces clonages ont eu recours à la même technique que celle utilisée pour donner naissance à Zhong Zhong et Hua Hua – les deux premiers singes clonés – l’année dernière.
Les scientifiques ont doté les embryons du gène BMAL1, qui affecte les rythmes circadiens du corps. Ils ont ensuite prélevé des cellules de singes donneurs qui avaient subi une modification génétique et présenté des symptômes, notamment une réduction du temps de sommeil et des troubles mentaux. Puis ils ont utilisé ces cellules pour cloner un groupe de singes porteurs de la même mutation causant la maladie.
« Les troubles du rythme circadien pourraient être à la source de nombreuses maladies humaines, notamment les troubles du sommeil, le diabète sucré, le cancer et les maladies neurodégénératives », a déclaré le Dr Hung-Chun Chang, chercheur principal du projet au sein de l’Académie chinoise des sciences. Il ne reste plus aux chercheurs qu’à attendre et voir si ces cinq macaques clonés annoncent réellement une nouvelle ère pour les animaux transgéniques.
Source : Chinese journal National Science Review