Le 19 octobre 2017, un étrange objet interstellaire était repéré dans notre système solaire par les astronomes de l’université d’Hawaï. Nommé Oumuamua, qui signifie « messager » en hawaïen, il pourrait être selon l’astronome Avi Loeb, professeur à Harvard, « une sonde totalement opérationnelle envoyée intentionnellement aux abords de la Terre par une civilisation étrangère ». Si Oumuamua a des chances d’être un signal lancé par des extraterrestres d’après le Pr Loeb, c’est notamment notamment car « il ne dégage aucune chaleur et est beaucoup plus brillant qu’un astéroïde ou une comète typiques », explique le chercheur.
Oumuamua, dont la forme a souvent été comparée à celle d’un joint de beuh dans nos pages, « possède une géométrie extrême et est poussé par une force différente », précise Avi Loeb au New Yorker dans une interview publiée le 16 janvier. « Il est très probable qu’il ait été fabriqué artificiellement par une civilisation technologique », estime l’astronome après avoir étudié Oumuamua. D’après lui, l’existence d’une vie extraterrestre ne doit pas être perçue comme de la « spéculation » pour deux raisons. « La première, c’est que nous existons. Et la seconde, c’est qu’au moins un quart des étoiles dans la Voie lactée possèdent une planète telle que la Terre, avec des conditions très similaires. Il est donc très probable que nous ne soyons pas seuls », affirme-t-il.
Il se pourrait en revanche que les êtres ayant envoyé Oumuamua aient aujourd’hui disparus, toujours d’après Avi Loeb. « Imaginez une autre histoire, au sein de laquelle les nazis détiennent l’arme nucléaire et la Seconde Guerre mondiale s’achève différemment. On peut imaginer une civilisation ayant développé une telle technologie qu’elle l’aura conduit à sa propre destruction », estime ainsi le chercheur. « Il est possible que cette civilisation ne soit plus en vie, mais qu’elle nous ait envoyé cet engin spatial. Nous avons bien nous-mêmes envoyé Voyager I et Voyager II », conclut Avi Loeb, préconisant à tous de « garder l’esprit ouvert ».
Sources : The New Yorker